Voici notre deuxième article de notre série « Quel catamaran pourrais-je facilement maitriser quand il y aura du vent ? ».
Dans le premier article, nous avions vu les forces exercées dans la voile et la notion de couple de rappel.
Voici donc la suite …
La « puissance »
Revenons à notre catamaran. Est-il plus ou moins puissant ?
En d’autres termes, nécessitera-t-il un couple de rappel important pour ne pas déssaler ?
On peut assez facilement comparer la puissance entre catamaran en utilisant le ratio « surface de voilure » / « largeur du catamaran ». C’est une approximation qui fonctionne bien.
On peut aussi calculer un peu plus pertinent : « Surface de voilure » / « Couple de rappel ».
En théorie, on pourrait même créer un abaque du poids « nécessaire » pour tenir le bateau en fonction de la force du vent. Malheureusement, cela ne sert pas à grand-chose car la capacité à maitriser la puissance est très subjective et dépend fortement :
- du niveau de l’équipage
- de son aversion ou pas au risque
- des réglages réalisés.
En fait, le moyen le plus simple est de définir sur l’eau la puissance que vous vous sentez capable de maitriser (en essayant un des catamarans de la liste) et sur la base des ratios présentés, voir si le catamaran dont vous rêvez a bien une puissance approchante.
In fine, rien ne vaudra l’essai du catamaran !!! (Comme quoi la physique permet d’expliquer mais pas toujours de choisir !!!)
Avertissement
Les comparaisons dans cet article sont uniquement basées sur le rapport entre surface de voilure et couple de rappel. Ce couple de rappel est calculé en fonction de la largeur et du poids du catamaran ainsi que du poids de l’équipage.
Cette comparaison ne tient donc pas compte de la position du centre de voilure (fonction de l’allongement de la GV). Ce calcul simplifié nous semble cependant acceptable pour nos comparaisons. Bien sur si nous avions comparé un calsse A (cat boat avec fort allongement de la GV), les comparaisons auraient pu être faussées.
La maitrise de la « surpuissance »
La physique nous a montré que plus un bateau est puissant plus il faudra un équipage « lourd » pour le tenir ».
Si l’équipage a des difficultés à tenir le bateau, on parle alors de surpuissance.
Des réglages permettent de retarder cette limite.
Par exemple, le cunningham sert à ajuster la tension sur le guindant de la grand-voile, et contrôle la position du creux. Une forte tension dans le cunningham ouvre et donc vide le haut de la grand voile limitant ainsi l’action du vent (si vous avez l’occasion de vous procurer la vidéo « Le dvd du catamaran de sport », vous verrez de manière saisissante l’action du cunnigham).
Encore faut-il avoir un vrai cunnigham bien démultiplié ce qui n’est pas toujours le cas sur les catas de loisir !
Mais après tout, pour éviter la surpuissance, est ce que le plus simple n’est pas de réduire la surface de voilure et donc de prendre un ris ?
A suivre ...
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