Quels enseignements pouvons-nous tirer de raids extrèmes ? La question peut sembler surprenante. Et pourtant, il nous est apparu que ces grandes traversée, ces raids extrêmes en catamaran de sport pouvaient nous apporter des enseignements intéressants.
Rassurez vous on ne va pas se préparer pour traverser l’Atlantique mais juste présenter quelques trucs et astuces qui peuvent être mis en pratique par les randonneurs que nous sommes.
Les tentatives de records de traversées en catamaran de moins de 20 pieds se multiplient.
Pierre-Yves Moreau et Benoit Lequin ont battu le record de la traversée de Dakar-Gadeloupe le 10 Décembre 2007 en 11 jours 11 heures 25 minutes (Photo de leur cata faite par Martin Coudrier et extraite de leur site Ocean Express).
Sur le même parcours mais en solitaire cette fois, c’est l’italien Vittorio Malingri qui a établi le nouveau record en Avril 2008 avec un temps de 13 jours 17 heures et 48 minutes.
De nombreux candidats déclarés tenteront de battre prochainement ces records. On parle entre autre, des français Giraud, Voizard et Peron (qui cherchent un nouveau sponsor) …
Pour ces records et tentatives de records, ils ont trouvé des solutions originales aux questions fondamentales lors d’un raid et donc d’une randonnée !
Maximiser le couple de rappel
Pour maitriser la puissance nécessaire pour aller vite, il faut impérativement maximiser le coupe de rappel grâce à une forte largeur et des ailes.
Au minimum, ces catamarans font 3 m de large (sans les ailes) voir 3,5 m pour le cata Archi Factory des recordmen de la traversée de l’Atlantique. Avec les ailes, leur bateau fait 4,7 m de large.
Les ailes utilisées sur son Eagle 20 par Beto Pandiani sont encore plus impressionnantes (voir sur http://www.eagle-cat.com). Sans parler de celles du cata de Clément Giraud.
Si depuis le début on vous dit que du bien des ailes, il faut cependant rester raisonnable.
Imaginez la tête du responsable de votre club de voile quand vous allez poser votre cata de 4 m de largeur sur le parking à bateau !
Eviter le dessalage
Plus le couple de rappel est important plus on repousse le risque de dessalage.
Mais tous ont mis en place des renvoies de manœuvre permettant des les ramener au vent, évitant ainsi des déplacements risqués sous le vent.
L’enfournement étant une source de dessalage assez fréquente au portant, Pierre Yves Moreau et Benoit Lequin ont été jusqu’à doter leur cata d’un système de ballast pour modifier l’assiette de leur bateau.
Faciliter le redressement en total autonomie
En traversant l’Atlantique, ils ont tous du faire face à un dessalage au moins : et là, loin de tout, pas la peine d’espérer voir arriver la sécu du club de voile ! (technique de ressalage très souvent utilisée en été par des vacanciers pas toujours experts en catamaran).
Les solutions misent en œuvre pour pouvoir redresser de manière autonome un gros cata alourdi par l’équipement embarqué pour la traversée sont :
- mat étanche + bouée en tête de mat (voir des systèmes autogonflants) pour éviter de chapeauter
- barre de redressement avec souvent un sac de redressement.
La suite, dans un prochain article !!!
Si cet article vous a intéressé, votez sur
Commentaires